Tatouages, perceurs et clients : Connaître les risques pour tous
18 auguste 2022
Industrie de plusieurs milliards de dollars!
Les tatouages, les perçages et la scarification existent depuis des milliers d’années et sont perçus par beaucoup de personnes comme un moyen de s’exprimer. Ils peuvent également être utilisés sur le plan culturel comme signe de statut social. Cependant, il est nécessaire de comprendre les risques pour la santé associés à ces types de modifications corporelles.
Avec les files d’attente qui se forment dans cette industrie en pleine croissance évaluée à plusieurs milliards de dollars, il est encore plus important que les tatoueurs reconnaissent les procédures importantes en matière de santé et de sécurité pour atténuer les risques pour leurs clients, leurs entreprises et eux-mêmes. Les tatoueurs sont souvent très tatoués eux-mêmes et exposés quotidiennement à des liquides organiques, des contacts peau à peau avec les clients, des encres de tatouage, des solvants, des allergènes et à des irritants
Les tatoueurs restent généralement assis pendant de longues périodes; parfois, dans des positions inconfortables, ce qui augmente leur risque de syndrome du canal carpien, ainsi que les douleurs musculaires aux épaules, au dos, aux hanches et au cou. En plus de rester immobiles en position assise tout en tenant une machine vibrante lourde et mécanisée pendant un maximum de huit heures par séance, les tatoueurs utilisent une aiguille qui pénètre la peau d’un mouvement de va-et-vient rapide et répété, souvent 80 à 150 fois par seconde.
À chaque ponction, l’aiguille injecte des colorants et des pigments dans le derme (couche interne) de la peau, ce qui entraîne très souvent des effets indésirables pour les tatoueurs. Les fortes vibrations peuvent endommager les nerfs, les vaisseaux sanguins et les capillaires dans leurs mains parce que les oscillations exercent une stimulation excessive sur le corps.
Le manque de réglementation pour les encres de tatouage pose des risques pour la santé :
Aux États-Unis, les encres et les pigments de tatouage sont réglementés par la Federal Drug Administration (FDA); cependant, le resserrement des lois canadiennes s’impose nettement. Une étude menée en Suède avec la participation de Yolanda Hedberg, la chaire de recherche en sciences de la corrosion à l’Université Western à London, en Ontario, qui a consisté à analyser 73 échantillons d’encre de tatouage recueillis auprès de fournisseurs et de détaillants en ligne, a montré que de nombreuses encres sont fabriquées aux États-Unis et mises en vente au Canada.
Quatre-vingt-trois pour cent des échantillons ont enfreint les normes législatives européennes, qui exigent que les fabricants incluent des renseignements essentiels sur l’emballage. Il manquait une grande partie de ces renseignements : stérilité, numéros de lot, instructions d’expiration, coordonnées du fabricant. De plus, 20 des 73 encres recueillies ont été achetées sur le même site Web et présentaient la même liste d’ingrédients malgré les différentes couleurs et solutions. L’étude a comparé les ingrédients réels de l’encre de tatouage avec l’étiquette collée sur la bouteille à encre et a analysé les niveaux d’impuretés et de métaux lourds.
L’Europe ne fait que commencer à élaborer des règlements sur l’encre, et le Canada n’a aucun règlement sur les encres et les pigments. L’incohérence entre les ingrédients et les étiquettes représente une menace pour les consommateurs. Des réactions cutanées comme l’eczéma de contact chronique peuvent survenir jusqu’à 10 ans après que l’encre, en particulier l’encre rouge, qui contient des sensibilisants, a été injectée sous la peau. Il est impossible d’éliminer les produits chimiques dangereux, même avec les traitements au laser.
Bien que la plupart des pigments de tatouage soient réglementés par le ministère provincial de la Santé, ils sont néanmoins nombreux à contenir des traces de sels métalliques qui peuvent être potentiellement cancérigènes (causant le cancer) pour les humains. Les tatouages peuvent également causer divers problèmes de santé, y compris des réactions allergiques et des infections transmissibles par le sang comme l’hépatite B, l’hépatite C et le tétanos.
Les menaces générales pour la santé des tatoueurs sont bien réelles et prennent de plus en plus d’ampleur. Les tatoueurs sont rarement des employés salariés; ils sont plutôt des entrepreneurs indépendants. En cas de blessure ou de maladie, ils ont peu de protection et sont moins indemnisés.
Tatoueurs : Aux prises avec des complications propres au secteur :
Lorsqu’un tatoueur utilise une machine portative avec une aiguille fixée pour percer la peau. Chaque fois que ce dispositif perce un trou, il injecte de l’encre dans le derme, la deuxième couche de peau sous l’épiderme.
Les tatouages sont une forme courante d’expression de soi, mais ils endommagent également la peau et peuvent causer des complications. Les complications peuvent comprendre :
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réaction allergique aux colorants de tatouage, qui peuvent se développer des années plus tard (les symptômes d’une réaction allergique comprennent une éruption cutanée au site du tatouage)
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une infection de la peau, comme une infection au staphylocoque ou une tuberculose cutanée
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sensation de brûlure ou d’enflure au site du tatouage
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granulomes ou nodules de tissu enflammé, autour du site du tatouage
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chéloïdes ou proliférations de tissu cicatriciel
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Maladies à diffusion hématogène, comme l’hépatite B, l’hépatite C, le VIH et le tétanos (elles peuvent être contractées par des aiguilles insalubres contaminées)
L’encre de tatouage peut même causer des interférences avec les tests d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Les effets à long terme de l’encre de tatouage et des colorants demeurent inconnus. Jusqu’à tout récemment, aucun organisme de réglementation gouvernemental n’a examiné de près la salubrité de l’encre de tatouage. Plus de 50 colorants contenus dans les tatouages ont été approuvés pour usage dans les cosmétiques, mais le risque associé à leur injection sous la peau n’est pas clair.
Des procédures de modification corporelle plus radicales gagnent en popularité, notamment :
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les oreilles, comme les lobes d’oreille, le tragus ou la conque
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le nez, comme les narines ou le septum
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les sourcils
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la langue
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les lèvres
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la joue
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le nombril
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les mamelons
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les organes génitaux, comme le clitoris ou le pénis
Les procédures de modification corporelle plus radicales consistent notamment :
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à utiliser des bijoux pour étirer les lobes d’oreille
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à implanter des billes dans la peau
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en la scarification ou la cicatrisation délibérée de la peau
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à utiliser des procédures de poinçonnage dermique pour percer un trou dans le cartilage
Conseils à suivre pour faire des tatouages en toute sécurité :
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Obtenez un tatouage dans une installation réputée.
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Choisissez une autre installation s’il y a des signes de mauvaise hygiène dans l’atelier. Les surfaces de travail, les chaises et l’équipement non jetable doivent être bien nettoyés et stérilisés entre les clients.
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Assurez-vous que votre tatoueur utilise une nouvelle paire de gants et qu’il se lave les mains avant de commencer la procédure.
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Assurez-vous d’observer votre tatoueur au moment où il retire des aiguilles d’un nouvel emballage scellé. Les aiguilles et les rasoirs ne doivent jamais être réutilisés.
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La zone de peau tatouée doit être nettoyée avec un tampon d’ouate imbibé de désinfectant, comme de l’alcool à friction, avant le tatouage.
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Les tatouages frais doivent être recouverts de gaze stérilisée ou d’un pansement. Suivez les instructions du tatoueur pour prendre soin de la peau nouvellement tatouée.
Les faits tels qu’ils sont :
Deux Canadiens sur dix (22 %) et américains (21 %) ont au moins un tatouage sur leur corps, et la proportion de Canadiens et d’Américains ayant plusieurs tatouages est d’environ 11 %.
Au Canada, les femmes (24 %) sont plus susceptibles que les hommes (20 %) d’avoir un tatouage, tout comme ceux âgés de 18 à 34 (36 %) par rapport aux Canadiens âgés de 35 à 54 ans (24 %) ou 55 ans et plus (8 %). À l’échelle régionale, les Britanno-Colombiens (28 %) sont plus susceptibles d’avoir un tatouage, suivi des Québécois (25 %), des Albertains (23 %), des Canadiens de l’Atlantique (21 %), suivis des résidents de la Saskatchewan et du Manitoba (20 %) et de l’Ontario (19 %).
Les données révèlent que, bien que la plupart des Nord-Américains qui obtiennent un tatouage en sont satisfaits, une proportion importante regrette la décision d’obtenir un tatouage. Parmi les Canadiens ayant au moins un tatouage, 10 % regrettent d’avoir le tatouage, dont 15 % des jeunes adultes tatoués âgés de 18 à 34 ans.
Emplacement, emplacement, emplacement!
La majorité des hommes portent des tatouages sur les bras, tandis que les femmes préfèrent les porter sur le dos; 41 % des Canadiens qui ont un ou plusieurs tatouages les portent sur les bras, tandis que 33 % les portent sur le dos, 19 % sur leurs jambes, 8 % sur le bas du ventre, 8 % sur les seins, 3 % sur les fesses et 1 % sur le visage. Près de 28 % des femmes portent un tatouage sur les jambes, tandis que 13 % en portent un sur le bas du ventre. Enfin, 70 % des travailleurs manuels qui ont un tatouage le portent sur les bras, tandis que 20 % des personnes âgées de 18 à 24 ans le portent sur le bas du ventre.
Près de deux Canadiens sur dix ont un tatouage ou ont subi un perçage corporel, et 18 % des Canadiens ont un tatouage ou se sont fait percer une partie quelconque de leur corps. Parmi ceux-ci, 12 % ont un perçage corporel et 11 % ont un tatouage. Près de 5 % ont un perçage corporel et un tatouage, et 31 % des 18 à 34 ans ont l’un ou l’autre. De plus, 13 % des hommes et 9 % des femmes ont un tatouage, tout comme 16 % des travailleurs manuels, tandis que 8 % des hommes et 15 % des femmes ont subi un perçage corporel.
Risques pour la santé liés aux perçages – propres au corps!
Bien que les perçages puissent paraître mignons ou « cool » pour certains, il est important de savoir qu’ils comportent également des risques pour la santé, surtout s’ils ne sont pas traités correctement. Certaines complications associées aux perçages comprennent un risque accru d’infection bactérienne, des réactions allergiques, des saignements, la formation d’hématomes, la formation de chéloïdes et la formation de kystes.
Les perçages buccaux consistent généralement à percer un petit trou dans votre langue, votre luette, votre lèvre ou votre joue en vue d’y introduire des bijoux. Les perçages buccaux présentent une plus forte incidence d’infection parce que la bouche contient beaucoup de bactéries qui peuvent causer une enflure ou une infection de la région. Cela peut également endommager vos gencives, vos dents (fracture, ébréchure, fissures) et les obturations. Non seulement il peut y avoir enflure de votre langue, ce qui rend la respiration plus difficile, mais vous devez aussi faire bien attention de ne pas ébrécher une dent pendant que vous dormez, mangez ou mâchez. Les perçages buccaux pourraient également causer une maladie des gencives, l’hépatite B, l’hépatite C, des saignements non maîtrisés et une infection à long terme.
Les perçages génitaux peuvent causer de la douleur pendant la miction et les relations sexuelles. Le risque de complications est plus élevé si vous avez d’autres troubles médicaux, comme :
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diabète
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allergies, surtout si vous avez déjà eu une réaction anaphylactique
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troubles cutanés, comme l’eczéma ou le psoriasis
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un système immunitaire affaibli
Consultez un médecin avant de vous faire percer si vous souffrez de l’une de ces troubles.
La scarification consiste à recourir au marquage, au brûlage ou au coupage afin de marquer la peau de photos, de mots ou d’images. Les praticiens utilisent souvent des méthodes qui amélioreront la formation de cicatrices. Cela comprend le raclage des croûtes ou des plaies irritantes avec des matériaux comme le jus d’agrumes, le dentifrice ou l’iode. Certaines méthodes de scarification comprennent le coupage avec un scalpel, le marquage au laser, le marquage au fer chaud et froid (avec azote liquide), la thermocautérisation et l’électrocautérisation.
Traditionnellement, il y a des cultures qui pansent la plaie avec des matériaux comme l’argile ou les cendres, ce qui peut causer des cicatrices hypertrophiques. Les cicatrices hypertrophiques sont le résultat de dépôts excessifs de collagène se formant au site de la blessure (c.-à-d. coupures, brûlures, boutons). Cependant, la scarification ne se déroule pas toujours comme prévu. Les chéloïdes (cicatrices épaisses et surélevées) sont des complications connues et peuvent se former, surtout chez les personnes ayant des antécédents familiaux de chéloïdes.
Risques graves pour la santé – Infections bactériennes :
La modification du corps avec des perçages comporte également un degré de risque, comme le risque d’infection bactérienne. Certaines personnes peuvent développer un abcès après un perçage, c’est-à-dire une masse remplie de pus autour du perçage. Il s’agit d’un effet secondaire grave et, s’il n’est pas traité, il existe un risque de sepsie ou d’intoxication sanguine.
La sepsie est une maladie mettant la vie en danger qui survient en réponse à une infection. Elle peut entraîner une défaillance des organes et la mort. Les symptômes d’une intoxication sanguine comprennent :
Les perçages de la bouche et du nez présentent une plus forte incidence d’infection parce ces régions contiennent plus de bactéries. Les autres risques associés aux perçages corporels comprennent :
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enflure autour du site de perçage
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formation d’une chéloïde autour du perçage
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saignement causé par un vaisseau sanguin endommagé
Il existe également des risques propres à l’emplacement associés aux perçages corporels :
Conseils à suivre pour faire des perçages en toute sécurité :
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Un pistolet de perçage ne doit être utilisé que sur les lobes d’oreille. Pour éviter d’écraser les tissus délicats, votre perceur doit utiliser une aiguille creuse sur d’autres parties du corps.
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Les perceurs doivent se laver les mains et mettre une nouvelle paire de gants chirurgicaux jetables.
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Les perçages corporels doivent être effectués à l’aide d’une aiguille à usage unique, qui est éliminée après chaque utilisation.
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Les bijoux doivent être stérilisés avant d’être introduits dans le corps.
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L’équipement et les surfaces de perçage doivent être désinfectés et essuyés après chaque client.
SWG PL – L’assurance responsabilité civile des opérations de tatouage et de perçage corporel/de salon de beauté est offerte à l’échelle du Canada comme protection combinée au titre d’assurances RCP et RCE pour les tatouages, les perçages corporels, les artistes de maquillage permanent et les opérations de salon de beauté.
Faits saillants de la protection :
- Limite jusqu’à 5 000 000 $ pour la RCE et 2 000 000 $ pour les erreurs et omissions
- Protection pour l’ensemble du ou des ateliers, artistes individuels ou entrepreneurs indépendants
- Protection offerte pour le tatouage ou le perçage des mineurs – avec options pour inclure le perçage des oreilles, du nez, du nombril, des sourcils et de la langue
- Protection pour l’ancrage cutané, le perçage de surface, Ampallang et Apadravya
- Primes concurrentielles
- Aucune franchise
- Entreprise à domicile lorsqu’elle est conforme à la loi et à la réglementation gouvernementale
- Commission de 15 % versée au courtier
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Comprend, entre autres, la liste ci-dessous. Communiquez avec nous si vous ne voyez pas ce que vous cherchez :
- Tatouage (permanent ou temporaire, y compris le henné)
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- L’épilation au laser comprend également l’élimination des taches de vieillesse, des taches brunes et des taches causées par l’exposition au soleil
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Sources :
Bulletin Allure : The Secret, Chronic Pain of Tattoo Artists; décembre 2020
Healthline : Getting Tattooed or Pierced : Passé en revue par la Dre Alana Biggers, M.D., MPH : Rédigé par Valencia Higuera et l’équipe de rédaction de Healthline : Mis à jour le 31 août 2020